
La lutte contre la pauvreté se trouve au cœur des efforts déployés par la BOAD pour aider ses pays membres à assurer un développement économique durable et inclusif. L’institution a réalisé des progrès notables, en mettant la réduction de la pauvreté au centre de ses opérations.
Dans le cadre de son appui à la croissance inclusive et à la sécurité alimentaire, la BOAD promeut des projets dans des domaines prioritaires tels que la résilience agricole, le développement durable, l’assurance récolte et l’inclusion financière. Elle mène également des actions d’assistance directe en faveur de certains Etats. Ainsi, les engagements de la Banque ont diversement contribué à l’amélioration des conditions socio-économiques et du cadre de vie des populations de l’Union, notamment par la création de richesses et d’emplois ainsi que par l’aménagement du territoire régional.
RÉSILIENCE AGRICOLE
Les interventions de la BOAD devraient contribuer à la fois à une réduction de la pauvreté, à une amélioration de la sécurité alimentaire, à la protection de l’environnement, par la régénération du milieu naturel (notamment les écosystèmes fluviaux), au renforcement et à la sécurisation de barrages, de même qu’à la couverture de besoins locaux en énergie.
ASSURANCE RÉCOLTE
Dans le cadre de la mise en œuvre de son programme d’assurance récolte, la BOAD a initié la mise en œuvre de projets pilotes à travers le financement de deux compagnies nationales d’assurance agricole à hauteur de 2,2 milliards FCFA, au Bénin et au Sénégal. A travers les concours octroyés, la Banque apporte son soutien aux compagnies d’assurance agricole concernées, pour un développement de leurs activités dans le domaine de l’assurance récolte.
En ce qui concerne les projets eux-mêmes, ils contribueront à la protection d’environ 391.000 producteurs de coton, de riz et de maïs, contre des pertes de rendements liées à des aléas climatiques. Ces projets contribueront à l’amélioration du bien-être des producteurs, en renforçant leur sécurité grâce à une réduction de leur vulnérabilité face aux aléas climatiques. Ce faisant, ils contribueront: i) à la réduction de la pauvreté au sein des communautés rurales concernées, ii) à un accroissement de la productivité des exploitations agricoles touchées, iii) à une meilleure sécurisation des revenus des producteurs et organismes cibles, en leur accordant des crédits pour l’achat d’intrants. ; iv) à la rentabilité de l’exploitation des compagnies nationales d’assurance agricole, notamment par le renforcement de leurs capacités.
Plus généralement, les interventions de la BOAD dans le cadre de la sécurité alimentaire concernent notamment : i) la construction de retenues d’eau, la réalisation d’aménagements hydro-agricoles pour la maîtrise de l’eau en vue de la riziculture en double campagne, la réalisation de périmètres maraîchers et la construction de magasins de stockage ; ii) les appuis institutionnels : actions de formation, suivi/accompagnement ; iii) la fourniture et la distribution d’intrants pour l’intensification agricole et (iv) l’appui à la commercialisation des produits agricoles avec la construction de pistes de désenclavement.
Dans ce cadre, les recommandations du Haut Comité sur la sécurité alimentaire, présidé par le Chef de l’Etat du Niger, sont en cours de mise en œuvre. Cela s’est notamment matérialisé par l’appui au démarrage de projets et programmes inscrits dans le rapport portant « situation de l’agriculture de l’Union et perspectives pour la réalisation de la sécurité alimentaire et du développement agricole durable », adopté par la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union en juin 2012.
Dans le cadre de son programme d’activités ordinaire, la BOAD met en place des financements visant notamment la consolidation de la sécurité alimentaire par l’introduction du Système de Riziculture Intensive (SRI), la création d’emplois agricoles durables et l’amélioration des revenus des ménages ruraux, en particulier ceux des jeunes et des femmes. Ces projets constituent des réponses aux besoins d’investissement exprimés dans les Programmes nationaux d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA) des Etats membres.
Par ailleurs, conformément à une recommandation issue du Forum de son quarantenaire, organisé en novembre 2013, la Banque a procédé, dès février 2014, au lancement des travaux d’une commission ad hoc sur la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest et plus particulièrement au Sahel.