PRÉSENTATION DU PROJET
La mise en œuvre d’une politique de construction de logements sociaux et économiques à des coûts abordables pour les ménages les plus pauvres, surtout des ménages à revenus instables du secteur informel a toujours été une préoccupation du Gouvernement de la Côte d’ivoire.
C’est ainsi, que le Gouvernement de la Côte d’ivoire a initié le programme présidentiel de construction de logements sociaux et économiques qui porte sur la construction de 150 000 logements. Afin de faciliter sa mise en œuvre, le Gouvernement ivoirien a retenu de mettre en œuvre à Abidjan et à l’intérieur du pays, un programme d’urgence de 25 000 logements à caractère social et économique dont le coût est estimé à environ 500 milliards de FCFA. La phase pilote de ce projet portera sur la construction de 4 300 logements.
Le phasage retenu pour le financement du projet de 4 300 logements est le suivant : phase 1 PK 24 (1 160 logements), phase 2 PK 24 (1200 logements) ; phase 3 Yamoussoukro (420 logements) et phase 4 Bouaké (1 520 logements).
Au titre de la première phase du programme sur le site de PK 24 l’appui de la BOAD s’est traduit par la signature d’un accord de crédit pour un montant total de 40 milliards de FCFA .
OBJET, OBJECTIFS ET COMPOSANTES
Le présent projet a pour objet : i) la construction de 4 300 logements sociaux et économiques répartis comme suit : 2 360 logements à Abidjan PK 24, 420 logements à Yamoussoukro et 1 520 logements à Bouaké ; ii) viabilisation des trois (03) sites d’une superficie globale de 23 ha à Abidjan, Yamoussoukro et Bouaké. La présente opération, qui constitue la première intervention de la BOAD, concerne la construction de 1 160 logements à Abidjan (Zone industrielle de Yopougon du PK 24) et la viabilisation du site.
L’objectif global du projet est de contribuer à l’amélioration du cadre de vie et à la réduction de la pauvreté à Abidjan et dans les communes intérieures.
Les objectifs spécifiques du projet sont de : (i) fournir des logements décents aux populations vulnérables à des coûts abordables ; (ii) promouvoir de nouveaux modes d’accession à des logements pour les populations à faibles revenus ; et (iii) promouvoir la création d’emplois dans le secteur.
Le projet comprend les huit (08) composantes suivantes : (i) Etudes ; (ii) Travaux de Génie Civil ; (iii) Contrôle et Surveillance des Travaux ; (iv) Maîtrise d’Ouvrage Déléguée (MOD) ; (v) Mesures Environnementales et Sociales ; (vi) Appui Institutionnel et Renforcement de Capacités ; (vii) Audit Technique et Financier et (viii) Suivi-Evaluation.
COÛT ET FINANCEMENT
Le coût total hors taxes du projet de 4 300 logements, y compris 3% d’imprévus physiques et 3% d’imprévus financiers, est estimé à 147 374 M FCFA HT. Le coût de la première tranche, soumise à la Banque, est de 43 295 M FCFA. Le concours de la BOAD sous forme de prêt direct, sur la phase 1, couvre 92,39% du coût total hors taxes de la phase, soit un montant de 40 000 M FCFA. Cette première intervention servira à financer partiellement la composante « Travaux de Génie Civil » ; et entièrement les composantes « Contrôle et Surveillance des Travaux », « MOD », « Appui Institutionnel et Renforcement de Capacités », « Audit Technique et Financier » et « Suivi-Evaluation ». Les Mesures Environnementales et Sociales seront prises en charge par l’Etat.
IMPACT DE DÉVELOPPEMENT DU PROJET
Au niveau de la contribution à l’amélioration du cadre de vie et à la réduction de la pauvreté :
la construction de 4 300 logements au total dont 1 160 à Abidjan pour la phase 1;
la viabilisation de 23 hectares d’habitations ;
Au niveau de la promotion de nouveaux modes d’accession à des logements pour les populations à faibles revenus et vulnérables :
4 300 ménages ont accès aux logements.
Au niveau de la création d’emplois :
la contribution à la création d’environ 657 emplois indirects et induits ;
la contribution à la création d’environ 500 emplois directs au cours de la mise en œuvre du projet.
Au niveau de la création de richesse :
au minimum 14 609 M F CFA de valeur ajoutée indirecte et induite est générée par an ;
au minimum 579 M F CFA de recettes fiscales indirectes et induites en moyenne par an sont générées.