Sans conteste, l’année 2020 a profondément bouleversé notre monde humain et économique. Mes pensées vont d’abord aux hommes et aux femmes qui ont perdu la vie face au fléau de la COVID-19. Plus encore, alors que certaines familles pleurent leurs proches disparus, d’autres subissent de lourdes répercussions économiques, dans un contexte marqué par une contraction de l’économie mondiale de 3,5 %, et par une forte chute de la croissance dans notre sous-région, passée de 5,8 % en 2019 à seulement 0,9 % en 2020.
Plus que jamais, la stabilité de nos sociétés a été mise à l’épreuve. Dans notre sous-région, les institutions ont joué un rôle central pour atténuer les effets de la crise et soutenir les populations. Grâce à la réactivité de son Conseil d’Administration, la BOAD, aux côtés des États membres, de la BCEAO et de la Commission de l’UEMOA, a pu agir rapidement : 200 milliards FCFA ont été alloués aux États membres, tandis que 100 milliards FCFA ont été mis à la disposition du secteur privé sous forme de lignes de refinancement destinées aux institutions financières nationales.
Par ailleurs, en s’appuyant sur sa notation « investment grade » obtenue en 2015, la Banque a poursuivi la mobilisation de ressources dans des conditions favorables auprès de ses partenaires techniques et financiers. Ainsi, au cours de l’année, elle a signé une convention de don d’environ 40 milliards FCFA et des conventions de prêt totalisant près de 260 milliards FCFA avec l’Agence Française de Développement (AFD), la Banque Mondiale, la Banque de Développement d’Autriche et JP Morgan. Ces ressources sont destinées en priorité à soutenir les efforts des États membres et du secteur privé dans leur lutte contre la COVID-19.
La BOAD a également fait preuve de résilience. En matière de financement, la Banque a octroyé 664 milliards FCFA de concours aux États membres de l’Union et au secteur privé en 2020, soit une augmentation de 33,3 % par rapport à 2019 – un niveau sans précédent depuis le démarrage de ses opérations.
