
PRESENTATION DU FVC
Le Fonds Vert pour le Climat (FVC) est un nouveau fonds mondial créé pour soutenir les efforts des pays en développement pour répondre au défi du changement climatique. Le FVC aide les pays en développement à limiter ou réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) et à s’adapter aux changements climatiques. Il vise à promouvoir un changement de paradigme vers un développement à faible émission et résistant au climat, en tenant compte des besoins des pays qui sont particulièrement vulnérables aux impacts du changement climatique. Il a été mis en place par les 194 pays qui composent la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) en 2010, dans le cadre du mécanisme financier de la Convention. Il vise à fournir des fonds égaux à l’atténuation et à l’adaptation, tout en étant guidé par les principes et dispositions de la Convention.
Lorsque l’Accord de Paris a été conclu en 2015, le Fonds Vert pour le Climat a joué un rôle important dans le respect de l’Accord et a soutenu l’objectif de maintenir le changement climatique bien en dessous de 2 degrés Celsius. Pour répondre au défi climatique, il nécessite une action collective de tous les pays, y compris les secteurs public et privé. Parmi ces efforts concertés, les économies avancées ont convenu de mobiliser conjointement des ressources financières importantes. Issus d’une variété de sources, ces ressources répondent aux besoins pressants d’atténuation et d’adaptation des pays en développement.
En tant qu’entité opérationnelle du mécanisme financier de la Convention en vertu de l’article 11, un rôle confirmé dans l’accord de Paris, le Fonds vert est « responsable devant, et fonctionne sous, la direction de la COP ». Il a pour mandat d’adopter une approche axée sur les pays, un principe qui devrait guider toutes les décisions d’investissement du Fonds Vert. Il est également destiné à canaliser « une part importante de nouveaux financements multilatéraux pour l’adaptation », et vise à équilibrer le financement des mesures d’atténuation et d’adaptation. En outre, il répond aux besoins urgents des pays les moins avancés (PMA), des petits États insulaires en développement (PEID), des pays africains et des acteurs du secteur privé local. Un total de 10,3 milliards US$ a été promis au Fonds au cours de son processus initial de mobilisation des ressources en 2014. Sur ce montant, 10,2 milliards US$ ont été officialisés dans le cadre d’accords de contribution, faisant du Fonds vert le plus grand fonds multilatéral pour la lutte contre le changement climatique, doté du potentiel nécessaire pour canaliser des sommes encore plus importantes au fil du temps. Il y avait 45 pays contributeurs au processus initial de mobilisation des ressources (parmi lesquels huit pays en voie de développement, y compris le pays hôte, la Corée, le Mexique, le Pérou, la Colombie, le Panama, la Mongolie et l’Indonésie) ainsi que quelques régions et villes.
En octobre 2018, le Fonds vert a lancé sa première reconstitution officielle (FVC-1) pour la période 2020-2023. Cela a culminé avec la conférence de Paris sur les annonces de contributions fin octobre 2019, qui a permis de réunir 9776,78 millions US$ de 27 pays (la Corée du Sud étant le seul pays contributeur en voie de développement). Depuis lors, l’Indonésie a annoncé une contribution de 0,5 million US$, les promesses annoncées avant la COP 25 s’établissant désormais à 9777,28 millions US$.
Les activités du FVC sont alignées sur les priorités des pays en développement par le principe de la propriété des pays et le Fonds a mis en place une modalité d’accès direct afin que les organisations nationales et sous-nationales puissent recevoir des fonds directement plutôt que par l’intermédiaire d’intermédiaires internationaux.
Le Fonds accorde une attention particulière aux besoins des communautés qui sont très vulnérables aux effets du changement climatique, en particulier les Pays les Moins Avancés (PMA), les Petits États Insulaires en Développement (PEID) et les États africains.
Le FVC vise à catalyser un flux de financement du climat pour investir dans un développement sobre en carbone et résistant à la variabilité climatique, entraînant un changement de paradigme dans la réponse mondiale aux changements climatiques.
L’innovation consiste à utiliser les investissements publics pour stimuler le financement privé, débloquer le pouvoir des investissements favorables au climat pour un développement à faible émission en carbone et résistant au climat. Pour atteindre un impact maximal, le FVC cherche à catalyser les fonds, en multipliant l’effet de son financement initial en ouvrant des marchés à de nouveaux investissements.
Les investissements du Fonds peuvent être sous forme de subventions, de prêts, de prises de participation et de garanties.