Description
D’après le dernier rapport du GIEC (2007), le réchauffement climatique au cours du 21e siècle en Afrique sera plus important qu’au niveau mondial. C’est ainsi que les tendances actuelles suggèrent que de vastes régions africaines, notamment le Sahel et une partie de l’Afrique australe, pourraient subir un réchauffement de l’ordre de 3 à 6°C d’ici à 2100. Les régimes pluviométriques seront également touchés et pourraient accuser une baisse de plus de 20 % à 30 % par rapport au niveau de référence 1961-1990. Plus de 95 % de l’agriculture africaine étant sous pluie, la production agricole sera fortement compromise par la variabilité accrue des précipitations conjuguée à la hausse des températures, les occurrences de phénomènes extrêmes dévastateurs. Tandis que dans les zones côtières, les activités seront handicapées par les inondations côtières, l’érosion marine et la salinisation des terres. Les effets attendus seront la réduction des superficies de terres arables continentales et côtières, les modifications de la durée des saisons de culture, la perturbation des cycles biologiques des cultures conjuguées à des stress hydrique et thermique.
Les trois quarts des pays de I’UEMOA sont situés dans des zones où, il suffirait d’une faible réduction des précipitations pour engendrer d’importantes diminutions de la disponibilité globale en eau.
Ces changements auront des impacts aussi bien sur les systèmes naturels et humains que sur les systèmes socio-économiques comme l’agriculture, l’exploitation forestière, la pêche et les ressources en eau ; éléments essentiels au développement et au bien-être des populations.
La société humaine doit donc s’attendre à des bouleversements multiples auxquels elle devra s’adapter (GIEC, 1996).