Au cours de la dernière décennie, l’UEMOA a enregistré d’importants progrès économiques en faisant preuve de résilience aux chocs. La croissance annuelle est restée soutenue (+5,3%, en moyenne) et supérieure à la moyenne subsaharienne (+3,1%), tirée pour l’essentiel par les investissements. Ce processus s’est accompagné d’une amélioration du revenu par habitant qui a évolué annuellement en moyenne de 2,4% contre 1,8% en Afrique subsaharienne. Ces performances ont également été possibles grâce à une gestion macroéconomique vertueuse et des fondements solides. La BOAD y a contribué en finançant des projets capitaux dans les secteurs public et privé. Ce rôle, la BOAD, aujourd’hui plus que jamais, doit continuer de le remplir pleinement et avec agilité : c’est l’esprit Djoliba.
Djoliba, comme le nom du majestueux fleuve Niger si caractéristique de notre sous-région. Artère nourricière qui irrigue avec puissance les texrres de plusieurs pays membres de l’UEMOA, il est le trait d’union entre les peuples de l’Afrique de l’Ouest, et, avec l’océan Atlantique, un centre névralgique de l’économie en développement des pays.
Djoliba, c’est devenu aussi le nom du plan stratégique que la BOAD s’est donné pour 2021-2025. Plus qu’une symbolique, c’est un engagement que notre Institution prend : embrassant pleinement la mission que lui ont donnée ses fondateurs il y a 47 ans, la BOAD sera la Banque de référence pour un impact durable sur l’intégration et la transformation de l’Afrique de l’Ouest.
Cette vision, qui sera le lit de nos actions, est une responsabilité car les besoins de la sous-région sont aussi immenses que cruciaux. Le sous-continent est en effet en lutte contre la pauvreté endémique et les inégalités économico-sociales de revenus, d’accès à l’éducation ou à la santé, entres autres. Les Etats membres se mobilisent également contre le changement climatique, contre l’insécurité alimentaire, contre les crises sécuritaires en particulier dans le Sahel. En outre, le sous-continent fait face à un déficit d’infrastructures tant de transport que d’électrification ainsi qu’à un manque de logements en particulier d’habitats sociaux qu’il faut urgemment pallier. Enfin, la digitalisation des services et des processus de production, ainsi que le renforcement des chaines de valeurs régionales en soutenant notamment les MPME du secteur privé sont également une nécessité stratégique pour la sous-région.