Finance Climat

À l’échelle mondiale, le niveau actuel des engagements nationaux de réduction des émissions entraînerait un réchauffement de 1,5 °C à 3°C d’ici la fin du siècle (GIEC, 2019).

A l’horizon 2050, une augmentation de température de 1,5 °C induirait une baisse du PIB par habitant de 15 à 20% dans tous les pays de l’UEMOA comparée à un scénario sans changement climatique. Au même horizon temporel, la baisse du PIB par habitant due à une augmentation de température de 3 °C serait d’environ 30% au Burkina Faso, au Mali et au Niger. La baisse serait un peu en dessous de cet ordre de grandeur dans les autres pays de la zone (Benin, Guinée Bissau, Sénégal et Togo).

En 2100, les trois pays vulnérables perdraient 50% de leur PIB par ha­bitant avec une augmentation de 1,5 °C alors que les autres pays res­teraient toujours en dessous de 40% de perte. Pour l’ensemble de la zone UEMOA, cette perte serait au- dessus de 60% avec une aug­mentation de 3 °C à l’horizon 2100.

Ces baisses de PIB projetées se­raient dues en grande partie à : i) une forte insécurité hydrique et alimentaire ; et ii) une occurrence plus élevée des événements climatiques extrêmes (sécheresse et inondations) causant des dommages directs et/ou de sé­rieuses perturbations.

Toutefois les défis actuels sont loin de céder au désespoir. Au contraire, nous sommes convain­cus que les pays de l’UEMOA ont le potentiel de saisir cette oppor­tunité pour développer leurs éco­nomies sur des trajectoires bas carbone de croissance verte, ré­duire la pauvreté et renforcer la résilience aux changements clima­tiques pour assurer un développe­ment durable.

Pour faire face aux risques qu’engendrent les différentes modifications du climat, la communauté internationale réunie lors de la COP 21 a conclu l’Accord de Paris (AP), adopté par 196 pays, y compris tous les Etats membres de l’UEMOA, le 12 décembre 2015 et entré en vigueur le 4 novembre 2016. L’objectif de cet Accord est de renforcer la réponse mondiale à la menace du changement climatique en maintenant l’augmentation de la température mondiale à un niveau bien inférieur à 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels et de poursuivre les efforts pour limiter encore davantage l’augmentation de la température à 1,5 degré Celsius. En outre, l’accord vise à accroître la capacité des pays à faire face aux impacts du changement climatique et à rendre les flux financiers compatibles avec un faible niveau d’émissions de Gaz à effet de serre (GES) et une voie résiliente au climat. La mise en œuvre de l’AP nécessite des efforts collectifs et individuels des pays parties pour une transformation économique et sociale, avec des objectifs ambitieux qui sont déclinés en actions climatiques appelées Contributions Déterminées au niveau National (CDN)

Les secteurs prioritaires des CDN de la région portent sur les domaines tels que l’agriculture et la gestion durable des terres, l’énergie, les infrastructures et leur résilience, ainsi que la mobilisation des financements climatiques. Les besoins financiers des huit (8) Etats membres de l’UEMOA en réponse à la lutte contre les changements climatiques sont estimés dans les CDN (2015) à environ 100 milliards de dollars US d’ici à 2030. Les Etats rencontrent beaucoup de difficultés pour la mobilisation des financements climatiques disponibles au niveau international pour la mise en œuvre des options conditionnelles et ce, du fait de leur faible capacité technique, humaine et institutionnelle.

 

La mise en œuvre des CDN est confrontée à un certain nombre d’obstacles communs à tous les pays de l’UEMAO. Les mesures d’atténuation, d’adaptation et de résilience préconisées dans les CDN ne sont pas encore suffisamment traduites en actions concrètes. La déclinaison de ces mesures ne figure pas encore assez souvent dans les plans d’investissements sectoriels. Ce faisant, la mobilisation des moyens financiers ne répond pas suffisamment aux besoins. Un grand nombre d’interventions contenues dans les CDN ratifiées en 2015 restent à ce jour pertinentes. Ces interventions devraient figurer dans les CDN actuellement en cours de révision.

Gouvernance de l’action climatique de la BOAD

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En adhérant à l’initiative Climate Action in Financial Institutions en tant que membre de l’International Development Finance Club (IDFC), la BOAD s’est engagée à mettre en œuvre des actions conformément aux cinq (05) principes suivants :

  1. Elaborer une stratégie climat ;
  2. Gérer les risques climatiques ;
  3. Promouvoir des objectifs intelligents pour le climat ;
  4. Améliorer sa performance climatique .
  5. Rendre compte de son action pour le climat.

Les actions ci-après sont entreprises par la BOAD suivant chaque principe pour renforcer sa gouvernance au plan climatique.

Basilique de Notre Dame de la Paix de Yamoussoukro

Environnement

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Poignée de mains

Partenaires techniques et financiers

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Siège de la BOAD

Le CRC de Lomé

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